Hier encore vous étiez numéro 2 de la filiale belge d'une très grosse société américaine. Mais pas de chance pour vous, vous avez été licencié aujourd'hui même suite à la crise économique qui bat son plein depuis l'affaire des subprimes américaines. Anxieux, bien naturellement, les pires craintes envahissent déjà votre esprit. Vos nuits sont hantées par le même cauchemar: vous imaginez les huissiers débarquer dans votre résidence à Lasne pour saisir le Magritte, le Delvaux et le Goya qui hornent respectivement votre salon, cuisine et salle de bain. Ne vous inquiétez pas plus longtemps ! Chacun sait qu'il n'y a généralement pas de crise pour les grands patrons. De fait, comme les autres, vous l'aurez aussi votre parachute doré. C'est ainsi que vous recevez une coquette indemnité de cinq millions d'euros pour vous remercier d'avoir géré avec autant d'imprudence les finances de l'entreprise.
Il est temps maintenant de choisir la banque dans laquelle vous allez placer votre argent. Raisonnable et assagit par la récession économique, vous choisissez de placer (bêtement) votre pactole sur un compte d'épargne. Cependant vous hésitez entre la Deutsche Bank et La Fortis. En effet, les deux banques vous proposent le même taux d'intérêt, à savoir du 6% annuel, néanmoins il subsiste une différence majeure entre les deux offres: la Deutsche Bank vous versera vos intérêts une fois l'an tandis que la Fortis, plus généreuse, vous versera un douzième des intérêts tous les mois.
Vous vous posez alors les questions suivantes :
a). Au bout d'une année, un compte d'épargne de la Deutsche Bank aura-t-il généré autant d'argent, plus d'argent, ou moins d'argent qu'un compte de la Fortis ?
b). Si je place l'entièreté de mes cinq millions d'euros sur mon compte d'épargne, quelle sera la somme obtenue au bout de 5 ans chez Fortis et chez Deutsche Bank ?
c). Quelle serait la somme d'argent accumulée au bout d'un an si la Fortis décidait de vous verser une fraction des intérêts annuels non pas tous les mois ni tous les jours ni même toutes les secondes mais plutôt à chaque instant ! C'est-à-dire que vous disposeriez de vos intérêts de manière instantanée tout au long de l'année. Le capital de départ étant toujours 5000 000 €.
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