Position de Senghor
« Encore une fois, chaque génération, chaque penseur, chaque écrivain, chaque artiste, chaque homme politique doit à sa manière et pour sa part approfondir et enrichir la Négritude. Doit dépasser la Négritude et ces devanciers. Mais dépasser n’est pas renier, d’autant que dépassement n’est pas supériorité, mais différence dans la qualité : nouvelle manière de voir, de vivre selon les nouvelles circonstances ». (Colloque sur la Négritude, du 12 au 18 avril 1971 à Dakar).
Position de Césaire :
« Il est très vrai que la littérature de la Négritude a été une littérature de combat, une littérature de choc et c’est là même son honneur, une machine de guerre contre le colonialisme et le racisme, et c’est là sa justification. Si nous nous avons tellement haïr le colonialisme, si nous l’avions tellement combattue, c’est sans doute parce que nous avions conscience qu’il nous humiliait, qu’il nous séparait de nous-même et que cette séparation nous était intolérable ; mais aussi nous savions qu’il nous séparait du monde, qu’il nous séparait de l’homme, de tous les hommes, y compris de l’homme blanc, bref qu’il nous séparait de notre frère.
Autrement dit, le poète de la Négritude ne haïr tellement le racisme et le colonialisme que parce qu’il a le sentiment que ce sont là les barrières qui empêchent la communication de s’établir.
Bref, si j’avais à définir l’altitude du poète de la Négritude…je ne me laisserais désorienter par ces cris, ces revendications, je le définirais comme une postulation de la fraternité ».
Et Césaire ajoute : « le service que la Négritude a rendu au monde, c’est de contribuer à l’édification d’un véritable humanisme, de l’humanisme universel car il n’y a pas d’humanisme s’il n’est pas universel et il n ya pas d’humanisme sans dialogue et il ne peut y avoir de dialogue entre un homme et une caricature ». (Colloque sur « L’art dans la vie du peuple » tenu à Dakar du 30 mars au 07 avril 1966).
Positions de Damas :
« Quelle soit dépasser ou non, la Négritude comme l’a dit Sartre « demeure un moment de la conscience humaine ». Chacun des représentant de la Négritude avec son tempérament propre à essayer d’enrichir la Négritude, d’enrichir la langue française.
Quoi qu’il soit la Négritude aura bien mérité de notre génération, forte de nombreux titres, de noblesse d’où l’un des plus beau d’où l’Afrique indépendante peut à juste titre se réclamer et se glorifier ». (Discours de clôture du colloque sur la Négritude, tenu à Dakar du 12 au 18 avril 1971).
2021-03-08 05:35:54
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