JE M'ABONNE (9.000 GNF / mois)

La Philosophie morale est une des branches majeures de la philosophie. Elle a trait à la philosophie pratique, alors que la métaphysique se rapporte à la philosophie théorique. La morale parle donc de l’action (et répond aux questions telles que “existe-t-il des guerres justes ? la peine de mort est-elle morale ?), certains se focalisant sur les intentions qui président aux actions, d’autres sur les conséquences des nos actions.

La philosophie morale tente ultimement de répondre à la question suivante : Que dois-je faire ?

Philosophie morale ou Philosophie éthique ?

Il faut distinguer la philosophie morale de la philosophie éthique. Si la première renvoie à intersubjectivité (le rapport aux autres), la seconde renvoie elle aux actions personnelles, au rapport du sujet à lui-même. On utilise souvent l’une pour l’autre à tort.

Chez certains penseurs, la philosophie éthique est une philosophie dérivée de l’ontologie (Platon, Sartre), chez d’autres dérivée de la politique (Aristote). Certains inversent même le rapport théorique / pratique : la philosophie morale est la philosophie première (Lévinas), c’est d’elle que doit découler les autres branches de la philosophie.

L’origine de la morale :

Il y a deux manières d’envisager la source de la morale :

  1. la théorie hétéronome de la morale : l’homme reçoit la morale d’ailleurs qui de lui-même (Dieu, la loi morale, la société). C’est la position de Saint-Thomas, Kant (Critique de la Raison Pratique), Schopenhauer, Bergson ou encore Durkheim.
  2. la théorie autonome de la morale : l’homme crée, invente lui-même les principes de son action (Nietzsche, Sartre, Camus)

Courants de la philosophie morale :

Voici une brève présentation des principales branches de la philosophie morale, depuis l’Antiquité à nos jours.

– Formalisme ou Déontologisme : La philosophie pratique de Kant se rattache à ce courant. Le formalisme affirme que la morale d’un acte dépend de la forme de l’acte, et non de son contenu.

– Individualisme : L’individualisme, en moral, pose la primauté de l’individu sur la totalité sociale : les valeurs émanent de l’individu. Nietzsche ou Dumont sont des représentants de l’individualisme moral.

– Eudémonisme : Selon l’eudémonisme, le but de l’action est la recherche du bonheur.

– Pessimisme : Le pessimisme, en moral, consiste à penser le mal l’emporte sur le bien, l’homme est donc condamner à mal agir.

– Utilitarisme : L’utilité doit être le critère de l’action. Selon les utilitaristes, le principe d’utilité suppose une recherche calculée des plaisirs (arithmétique des plaisirs). A la fois en termes quantitatifs et qualitatifs.

– Hédonisme : Le bonheur est le plaisir immédiat. Le bonheur est jouissance.

– Stoïcisme : C’est le concept de destin (fatum) qui régit la morale des stoïciens. Les actions de l’homme doivent être guidées par l’acceptation du destin. L’homme ne maîtrisant que son regard sur les choses, et non les choses elles-mêmes.

– Épicurisme : La morale épicurienne consiste à ne satisfaire que les plaisirs naturels et nécessaires.

– Conséquentialisme : Seules les conséquences d’un acte permettent de le qualifier en termes de moral ou d’immoral.

– Cynisme : Le cynisme consiste à mépriser la morale, les conventions ou encore les traditions.

– Relativisme éthique : Le relativiste considère qu’aucune morale ne peut prétendre à l’universel, que les cultures ont une morale propre, équivalente les unes aux autres.

– Altruisme : L’altruisme affirme que seuls sont moraux les actes guidés par le désintéressement et l’amour d’autrui.

– Nihilisme : Le nihilisme défend une conception selon laquelle il n’existe pas d’absolu, de morale transcendante.

– Existentialisme : L’homme invente son chemin et sa morale librement. Le salaud, au contraire, guidé par l’esprit de sérieux, se cache derrière une morale héritée.

10 Philosophes majeurs de la morale et leur œuvre morale principale :

– Platon : C’est dans le Gorgias de Platon que sa philosophie morale s’illustre le mieux, même si la République présente également les principaux concepts de la philosophie morale platonicienne.

– Aristote : Ethique à Nicomaque

– Rousseau : De l’origine des inégalités parmi les hommes

– Kant : Métaphysique des Mœurs

– Hume : Traité sur la Nature Humaine

– Nietzsche : La Généalogie de la morale

– Schopenhauer : Aphorismes sur la sagesse (très facile à lire)

– Spinoza : Éthique

– Sartre : L’existentialisme est un humanisme 

– Lévinas : Totalité et Infini 


2020-06-12 23:37:10

0 commentaires

Votre impression compte aussi